mardi 28 avril 2009

La lettre (3)

Mon cher Zorro,


Je suis positivement ravi de voir que notre projet provoque en vous autant d'enthousiasme.

Pour prendre le monde (rien à voir avec le journal) d'assaut ( rien avoir avec Serge, le grabataire flétri du cornet), il nous faudra de la ténacité, du courage, de l'audace et encore de l'audace !

Pour les locaux, j'en fais mon affaire. Il me suffira de pousser un peu le bac à litière de "Gribouille" (vous souvenez-vous de Gribouille, mon chat quasi-centenaire ?) qui de toute façon n'en a plus l'usage puisque je lui ai fait poser une sonde, encore un point commun avec l'ami Serge ! Bref, entre le bac à litière et la gazinière, nous disposerons une petite table recouverte d'un joli napperon au motif ouvragé. Je gardais en prévision un pot à crayon garni de craies grasses et autres crayons de couleur du temps de mon CE2, dont nous allons pouvoir nous en servir pour colorier nos banderoles revendicatives.

Pour les armes, il me reste je crois un presse-purée tout neuf qui est fort élégant. Au cas ou notre coup d'état tournerait court (ce qui, convenons-en, serait fort étonnant vu la solidité de notre organisation) , il serait judicieux de se munir, chacun, d'une poignée de riz que nous pourrions lancer au visage de la garde républicaine en visant les yeux afin de les aveugler et de nous permettre de prendre la fuite. Nous pourrons rejoindre, en tout hâte, nos chaises à porteurs que nous prendrons soin de parquer non loin (penser à trouver des porteurs).

Il nous faut penser à un cri de ralliement qui nous fera reconnaitre instantanément des badauds admiratifs et qui galvanisera notre assemblée. Je te propose :
"Notre putsh ne fera pas pssschit !!"

Je reste ouvert à tout autre proposition de ta part,

Camarades, enfants du peuple, les désœuvrés sont dans la rue, le grand soir approche !

Bien à toi,


Denise.

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