dimanche 5 juillet 2009

Amour, sucre d'orge et grosse colère.

Les enfants sont décidément de drôles de petites choses. Il en est un que j'observe depuis le début de mes vacances. Cet enfant, que nous nommerons "La glue" par soucis de discrétion, est tout à fait charmant...lorsqu'il dort.

Le petit chérubin à deux ans et commence à babiller joyeusement. Il trottine, se gadine et chouine comme une madeleine toutes les trente secondes à peu prés. Hormis cela, il est A-DO-RA-BLE !

Le merveilleux poupon maîtrise admirablement l'art du "non!". Quelque soit la question posée, quelle que soit la demande, la réponse est invariablement la même...NON! Le rôle de l'adulte est alors de le recadrer, d'insister et parfois, d'imposer. NON, NON, NON, NON.

Il conteste, le gaucho en couche culotte, le Che Guevara des bacs à sable. Tel un syndicaliste miniature, il scande son petit "non" sur tout les tons. Et lorsque le tonton dit "non", le petit Napoléon, véxé comme un dindon, plisse le front et crie "non".

Le mioche lambda a ceci d'admirable, et de désépérant à la fois, de pouvoir s'opposer au monde entier sans crainte, sans doute, en étant sûr du bien-fondé de sa démarche et de son bon droit. "Après moi le déluge" pourrait être sa devise.

Ainsi, la monstruosité qui sent le lait caillé, vissée dans son pyjama aux couleurs acidulées, mène le monde, et nous courons derrière, nous, pauvres adultes, déjà d'un autre temps.

Il serait cependant faux de croire que seuls les enfants possèdent cette possibilité du "non". Les vieux aussi, s'opposent. J'm'ennuiye, (oui, les vieux ont souvent ce problème de terminaison. Les verbes du troisième groupe sont aux grabataires ce que les mots en -istre- sont à Marie George Buffet, pour une raison, inconnue, ça leur échappe. Ainsi, Marie Georges, à la tribune de l'assemblée Nationale interpelle régulièrement Monsieur le premier Minist'), J'm'ennuiye, p'is ch'uis tout(e) seul(e), p'is d'abord j'ai pô faim... Non,non,non.

Alors voilà où nous en sommes, coincés entre les vieux et les lardons, entre couches culottes et couches confiances, entre sparadras sur bobos et bas anti-varices, entre "des chiffres et des lettres" et les "télétubbies"...

Entre les enfants absents et les vieux trop présents,

Entre les deux, mon coeurs balance.

vendredi 3 juillet 2009

Les derniers mots de Michael Jackson

"C'est drôle docteur, plus vous me faites des injections, plus je vous trouve beau avec votre chignon rose !..."

mardi 2 juin 2009

Télétapin

Depuis deux jours, ça tapine sec sur les écrans Français. Un avion s'est écrasé. Dans toutes les rédactions, le maître mot est "DIGNITÉ".

Les journaux télévisés sont ponctués d'interventions d'envoyés spéciaux qui sont au cœur de l'action. Ils occupent donc le temps d'antenne en disant qu'ils n'ont rien à dire. On assiste alors à la scansion (mot appris aujourd'hui) d'informations périmées et sans intérêt. On film les familles des sinistrés en gros plan, à leur arrivée à l'aéroport, le visage défait par l'angoisse et la stupeur. Vous aurez certainement noté que je n'ai pas parlé de "victimes", mot absurde et trop souvent utilisé pour enfermer quelqu'un ad vitam eternam dans un statut de "personne à part". Et puis victime de quoi ? De qui ? On en sait rien... Pourtant sur toutes les ondes, on parle, on commente, on se perd en explications d'hypothétiques détails improbables. On invite des spécialistes qui viennent expliquer que c'est décidément un gros mystère mystérieux. A défaut d'explications, on ressort de vieilles images d'archives où on voit la foudre tomber sur un appareil. Comble du bon goût, on va interviewer les gens qui voulaient prendre cet avion et qui n'ont pas pu : entendre un sexagénaire vérolé et unijambiste dire qu'il a la baraka est absolument primordial pour bien prendre la mesure de la catastrophe qui tombe sur ces gens.
DI-GNI-TÉ !!!
Le Président est venu en personne. Le visage crispé et la prise de parole difficile, les yeux baissés comme un enfant pris en faute.
Qu'est-ce qu'il a lui ? Pour une fois qu'il est à sa place, on a l'impression qu'il va s'excuser de quelque chose... Ségolène sort de ce corps !

Le plus pénible dans cette affaire, c'est que dans quelques temps,on aura droit à une petite crise de conscience de la presse qui, unanimement, se posera la question "En avons-nous fait trop ?".

Une fois de plus, le journalisme Français se distingue. Dans une semaine, c'est les Européennes, on aura tout oublié.

mercredi 20 mai 2009

La lettre 6

Mon cher ami,

Ton courrier précédent m'a bien fait cogiter. Bigre, Diantre et cornegidouille, tu as mille fois raison ! Allons-y mollo avec la révolution. D'une part, parce que nous manquons cruellement de partisans, d'autre part , parce que nous n'avons rien à mettre à la place...

L'histoire regorge d'exemple d'hommes et de femmes de bien, qui, dévoués à la chose publique, ont eu tôt fait de se compromettre avec l'adversaire ardemment combattu. On a vu des Victor Hugo changer régulièrement de bord, courant de Royalisme en démocratie, de Bonapartisme en re-démocratie... Oui, nombreux sont les pauvres erres qui, aujourd'hui encore, trainent leur misère de "maison des potes" au Palais Bourbon... Un salut amical à Fadela.

Soyons sereins. Tiens, pour montrer que je ne suis pas un paltoquet de fond de cour, je m'instruis en ce moment sur la vie des institutions. Figures-toi que la chaîne "Public Sénat" est fort intéressante ! J'ai appris aujourd'hui même qu'il y a à peine 50 ans, les députés se foutaient encore sur la gueule en plein hémicycle, mêmes hémicycles qui, aujourd'hui, sont vides la plupart du temps... Mine de rien, on avance...

En attendant le retour d'HADOPI, de la grippe porcine, et de Aung San Suu Kyi, je te pris de croire en mes respectueuses salutations.



Matinalement tiens,



E. Debert

lundi 18 mai 2009

La lettre 5

Mon cher Denise

Il me semble important d’éclaircir un point éditorial de première importance.

Que souhaitons-nous en vérité ?

La révolution ? Concept franco-français, qui consiste à placer en haut ceux qui étaient en bas et inversement. Je ne vois pas en quoi les plus hauts ou les plus bas seraient meilleurs que nous pour une future gouvernance. De quoi je me mêle ?

Changer le monde, dites-vous ? Je n’ai personnellement absolument aucune envie de changer le monde. J’ai suffisamment de mal à m’habituer à mes nouvelles chaussures pour me retrouver dans un nouveau monde alors que je sais enfin décrypter les mœurs, coutumes et rituels de celui-ci, et que je sais, sans souffrance ni angoisse, regarder mes con-génères avec un œil amusé, voire humide, évoluer avec difficulté dans ce même monde qu’ils croient maîtriser. C’est bien plus sympa de se foutre de leur gueule plutôt que de leur imposer un nouvel ordre qu’ils ne comprendraient pas puisque de toute façon ils sont trop cons.

En revanche, centrifuger (ça va prendre du temps mais ca vaut le détour) avec une certaine allégresse un clan d’insupportables, d’irrespectueux, d’énerveurs publics ou privés, de casse-pieds patents, de méchants-bêtes diplômés, de « moi-je moi-je » invétérés, me semble notre seule issue pour, sans se blesser les poings et l’âme, avancer sereinement et vivre heureux en attendant la mort (Salut Pierrot).

Il sera très probable qu’à force de plastifier comme des dingues tous ces cons qui nous entourent, nous ne soyons plus qu’une poignée en France. Peut être même qu’il ne restera plus que nous deux et alors viendra le moment où nous entretuerons puisque nous nous trouverons nous-mêmes trop idiots pour poursuivre une route sans chieurs néfastes, ceux-là même qui étaient notre seule raison d’écrire. Ceci interviendra dans le 99ème article. Reste attentif, ami lecteur, la fin des désœuvrés est déjà annoncée. Gonflé, hein ? Ouais je sais, mais on ne peut pas s’empêcher, Denise et moi, de prendre tout le monde de court.

Concernant la lettre 4, j’ai déjà rendu la liberté à Bubulle, appartement 23. Il nage actuellement entre la mer du nord et la manche. Sa propriétaire, Madame Nouky, l’a rejoint quelques heures après. Il semble qu’elle nage moins bien, selon Bubulle, depuis qu’elle n’a plus de tête.

Soyons vigilants.

Ton ami

Johann et Pirlouit

mardi 12 mai 2009

En finir avec le conflit Israëlo-Palestinien.

Cela n'a que trop duré, il faut que ça cesse. Des civils sont morts par centaines de milliers depuis le début de cette guerre absurde qui dure, comme tout ce qui est absurde.
Qu'on ne se méprennent pas sur mes propos : Les enfants d'Israël et de Palestine meurent...soit. Mais ne pourraient-ils pas le faire en dehors des heures de repas ? N'est-ce pas la moindre des politesses ? Messieurs les militaires, je vous demande solennellement de ne plus faire feu après le service des hors d'œuvres. D'avance, merci.

Une fois posées cette requête, mes propositions sont de deux types :

1- Lutte psychologique contre le conflit.
2- Mise au point d'une stratégie sur la pragmatique géographique.


1- Lutte psychologique contre le conflit.

Dans le principe, c'est assez simple : Dès qu'il est fait mention du conflit dans un média, quel qu'il soit, on élude. Fermez vos journaux, éteignez vos télés et vos postes à transistor (c'est mon côté vieille France), et répétez en boucle : "Le conflit Israëlo-Palestinien n'existe pas, le conflit Israëlo-Palestinien n'existe pas, ...".
Certaines mauvaises langues objecteront que c'est exactement la même méthode qui fut employées par la plupart des dirigeants Européens jusqu'à maintenant et sans succès... Si vous avez autre chose à proposer, ne vous gênez pas.



2- Mise au point d'une stratégie sur la pragmatique géographique.

Un peu plus compliqué dans la mise en œuvre, mais bigrement efficace, à mon avis. Il s'agit de redéfinir l'espace territorial. Non, je ne vous parle pas des frontières de Gaza, mais du mur des lamentations, qui devrait, selon moi, être démonté et déplacé en Bavière, voire, à Berlin. Pourquoi ? Tout simplement pour permettre aux Juifs Européens de se lamenter en paix sans risquer de se prendre une grenade sur la tronche, d'une part. D'autre part, menacer les autorités Israéliennes et Palestiniennes de ne leur rendre leur mur qu'une fois le conflit enterré.
Il me semble qu'un territoire germanophone serait le bienvenu pour accueillir le mur des sons (c'est bruyant les lamentations) dans la mesure où c'est quand même eux qui ont commencé (et toc !), et puis question "mur", ils ont le bénéfice de l'expérience.

Notes :
-Penser à appeler Angela Merkel pour lui demander son avis sur la question.
- Prendre contact avec Benyamin Netanyahou pour lui dire de cesser ses enfantillages.

En voiture Shimon

vendredi 1 mai 2009

Joli mois de mai couilles

Mon tendre ami,


Connaissez- vous Agnès Bihl ? Cette saltimbanque qui chante gaillardement "Ha, le joli mois de mai, ha le joli mois de mes couilles, si j'en avais !"

Hé bien oui, le mois de mai est de retour à grand renfort de clochettes blanches qui sentent bon et que le lobby prolétaire a érigé en tradition à la con, ce qui nous oblige à offrir des fleurs à nos vieilles mères avant de les balancer à l'hospice, où, abandonnées de leurs gauchos d'enfants bien-pensants, elles crèveront seules, pataugeant dans leur urine, avec pour seule compagnie une infirmière qui lui braillera dans les oreilles : "Madame, votre fils vient d'appeler, y pourra pas v'nir, il a une réunion syndicale importante ! Il est bien vot'e fils, il s'occupe des gens !"

Alors ces vieilles écraseront une larme en même temps qu'un pet et rendront leur dernier souffle tout en maudissant Léon Blum et en bénissant Pierre Poujade ainsi que ses héritiers politique.

Bref, le printemps est de retour et nous met le cœur en fête.

Malgré l'ambiance populairement festive, je n'irais pas manifester. Non, je n'ai rien à revendiquer. Dussé-je avoir des doléances, je ne les exprimerais pas. Exprimer à qui ? Pour quoi ? Je n'y crois plus. Y ai-je jamais cru ?
Je n'espère plus une restauration monarchique, ni une suppression totale de la TVA au profit du rétablissement de la taille, cet impôt qui fut si cher au cœur des Français. Ce pénible Gavroche de Sarkozy, avec sa politique d'extrême gauche, a ruiné tout mes espoirs.
Les voies du bonheur sont dans le détachement des choses matérielles. J'irais rendre ma Mercedes dès lundi matin, puisque l'engeance ouvrière s'obstine bêtement à ne pas travailler le Week-end.

Libéralement tiens,


Charles Emmanuel Gastier d'Anghien, comte de Noblecourt.

PS : Si vous croisez Denise, transmettez lui mes salutations. Après tout, il faut reconnaître au gens du peuple leur simplicité : Avec Denise, je n'ai jamais eu à payer...